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« Le Matin » et l’Europe unie à la sauce nazie – 1943

dimanche 27 décembre 2020, par René Merle

L’Europe rempart contre le bolchevisme


27 novembre 1943

« Le 18e gala artistique, offert par l’Association nationale des amis des travailleurs français en Allemagne, s’est déroulé, hier soir, devant six mille spectateurs.
Le gauleiter Sauckel, commissaire général à la main d’œuvre du Reich, et M. Bruneton, commissaire général à la main-d’œuvre française en Allemagne, assistaient à cette brillante soirée. A cette occasion, le gauleiter Sauckel a adressé le message suivant aux familles de ceux qui travaillent dans les usines allemandes :
Le danger bolchevik
Je suis très heureux de transmettre de vive voix mon salut aux parents des ouvriers français en Allemagne. Les ouvriers travaillant en Allemagne rendent un service incomparable à l’Europe au travail. Ils apportent une aide active dans la lutte contre la ploutocratie juive et son frère jumeau, le bolchevisme juif, ces deux vampires, épouventables pour les peuples tombés dans leurs griffes.
Les ouvriers français en Allemagne ne travaillent pas seulement pour eux et leur famille, mais ils participent efficacement à une mission pour le bien du monde entier : la réalisation du véritable socialisme en Europe. Chaque ouvrier européen et chaque membre de sa famille doivent être conscients du danger terrible que représente le bolchevisme, qui détruit le bonheur et la liberté des peuples. Il leur enlève toute possibilité d’existence humaine et les contraint à un esclavage et une exploitation comme le monde n’en a jamais eu d’exemple et qui dépasse tout ce que peuvent imaginer les populations de l’Europe centrale et occidentale.
Le socialisme n’a rien de commun avec le bolchevisme, qui, pour Staline et ses inspirateurs juifs n’a jamais été qu’un manteau pour couvrir les plans criminels de la juiverie et de la franc-maçonnerie internationale.
Malheureusement, dans la première guerre mondiale, ses chefs responsables sont restés inconnus de la plupart des peuples de l’Europe.
Aujourd’hui, les ouvriers éclairés de toute l’Europe, et surtout chaque ouvrier français et chaque ouvrière française sont convaincus que Roosevelt, Churchill et leur clique ne peuvent être qualifiés de socialistes.
Roosevelt et Churchill ennemis de tout progrès social.
Ils sont en réalité les pires ennemis de tout progrès et de toute justice sociale. Comme je l’ai toujours dit, le socialisme n’est pour Staline qu’un prétexte, car sinon, il ne se serait pas lié à vie et à mort aux capitalistes et ploutocrates Roosevelt et Churchill.
En effet, derrière ces trois compères se cache la juiverie internationale et toute sa malfaisante puissance d’argent. C’est grâce au mouvement d’Adolf Hitler que les ouvriers de toutes les nations européennes ont reconnu ces ennemis impitoyables des travailleurs et de tout travail libre. Nous avons maintenant la certitude de pouvoir écarter définitivement ce danger.
Moi, ouvrier allemand, j’ai l’honneur de rassembler les ouvriers de beaucoup de nations européennes, et spécialement les Français, pour la grande croisade du travail contre le bolchevisme. J’en tire la conviction absolue que la cause juste du socialisme vaincra. Comme national-socialiste et partisan fanatique d’Adolf Hitler, je déclare ici :
Aucune puissance du monde, c’est-à-dire ploutocrate, ni juive, ni bolchevique ne pourront empêcher la victoire finale d’Adolf Hitler.
La victoire d’Adolf Hitler sera la victoire du travail et des travailleurs.
L’ancien ordre capitaliste, qui en réalité n’est que désordre et exploitation de tous ceux qui travaillent, sera exterminé à tout jamais en Europe, ainsi que sera exterminé le bolchevisme, meurtrier des peuples.
Il faut rassembler toutes les forces. Pendant que les soldats combattent au front, les ouvriers européens doivent apporter tout leur zèle au travail dans les usines. "

30 novembre 1943

« Au service de l’ouvrier, au service de la famille », telles sont les raisons d’être du congrès qui réunissait hier, autour de M. Bruneton, commissaire général, toute l’administration de la main-d’œuvre française en Allemagne.
Il se tint au Grand-Palais, avec le concours de quatre cents délégués.
La matinée à été consacrée à l’audition des différents responsables, excellent idée qui permit de faire connaître les chefs à tout un personnel. Ces chefs donnèrent des consignes et des renseignements précis.
Au cours de l’après-midi et en présence d’éminentes personnalités allemandes et françaises, deux ministres prirent la parole.
M. Abel Bonnard exprima sa sympathie, à l’égard de cette organisation toute neuve qui ne connaît pas la routine et l’importance de l’œuvre entreprise par elle.
— Vous avez, dit-il, à travailler près des familles des travailleurs qui sont actuellement en Allemagne et à leur faire comprendre le sens des évènements qui ont rompu l’unité de la famille.
Le ministre de l’Education nationale précisa sa pensée en ces termes :
— L’ordre nouveau s’installe là-bas dans le travail, car c’est seulement ainsi que les ouvriers français et allemands comprendront combien l’épreuve de la guerre rapproche nos deux peuples.
C’est moins comme membre du gouvernement que comme père d’un jeune homme qui travaille actuellement dans une usine de la Ruhr que M. Cathala assiste aux débats.
Il souligne que la tâche essentielle du commissariat est de prêter aux familles l’assistance la plus complète. Il convient d’aider les travailleurs le plus possible dans la lutte qu’ils mènent, l’enjeu en vaut la peine :
— Le meilleur moyen pour la France de retrouver son prestige, déclare en effet le Ministre des Finances, est de rester dans la communauté européenne, est de prendre place dans la gigantesque lutte engagée contre le bolchevisme. Notre pays doit comprendre que ses meilleures chances de redressement sont dans l’effort et le travail de chacun.
[…]
Succédant à M. Desmaret, commissaire général adjoint, M. Bruneton vint indiquer l’importance humaine des activités que ses collaborateurs et lui s’efforçaient d’assurer. Il demanda à ceux qui travaillent à ses côtés un dévouement total :
— N’ayez qu’une préoccupation : servir. Sachez connaître les besoins, les comprendre, aidez ceux qui se réclament de vous.
Et M. Bruneton de conclure :
— Le labeur est difficile et lourd, mais nous devons avoir la volonté de l’accomplir afin d’organiser l’Europe qui s’ébauche et qui nous attend.
Ce congrès, qui s’est révélé des plus utiles, montre la tâche réalisée par le gouvernement en faveur des travailleurs français et les améliorations envisagées par lui. Il marque aussi la sollicitude de tout un pays à l’égard de ceux qui servent loin de ses frontières."

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