Pour le plaisir, je redonne ici ce document sur l’identité québécoise, publié sur mon ancien blog.
« Mais quid de l’homme de la Modernité qui émigre vers le Nouveau Monde, comme tant de jeunes adultes aujourd’hui ?
Comme les vieux émigrants de la désespérance, emportera-t-il la patrie à la semelle de ses souliers ? Sans doute pas... Il la perdra d’autant plus facilement qu’il pourra maintenir, et conforter, ses multiples identifications dans l’Eldorado de l’homme de Nulle part... Même si, dans son nationalisme naïvement exacerbé, l’Amérique profonde arbore en toute occasion le drapeau étoilé...
Manque de pot, le voilà tombé, non pas à New York ou à San Francisco, les grandes métaphores de la modernité, mais au Québec. Et le voici aussitôt confronté avec l’identité aux Fleurs de Lys...
Je me demande comment il réagirait devant ce celèbre Speak white de Michèle Lalonde, événement de 1970 fondateur de l’identité québécoise et toujours médiatiquement renouvelé ? Sans doute par une indifférence amusée...
Et comment notre homme de la Modernité réagirait-il à cette magnifique Métaphore pour un Nouveau Monde reprise récemment à l’occasion du "Printemps érable" québécois ? (j’ai découvert cette vidéo dans l’irremplaçable blogue de Jacques Desmarais, "Train de nuit" : Jack). Émouvante retrouvaille avec Michelle Lalonde... Mais que peut-elle signifier pour celui qui n’a pour identité que son nombril ? (identité précieuse, j’en conviens, après avoir été opéré d’une hernie ombilicale...)...
5 Messages