Zola macronien ou Macron zoliste ? Il suffit pour répondre de considérer le titre du recueil de ses chroniques parlementaires parues de février 1871 à août 1872 dans la Cloche et Le Sémaphore de Marseille. Elles ont été regroupée et publiées en deux volumes en 1956 chez Fasquelle par le journaliste du Monde Jacques Kayser sous le titre de La République en marche [1].
Mais puisque 1871 il y a, se pose immédiatement la question du rapport de Zola à la Commune.
Un événement qu’il a vécu en direct, puisque dès le début de la Commune, le journal conservateur parisien dans lequel Zola écrit le plus [2], La Cloche [3], est interdit et Zola est même emprisonné un jour le 20 mars. Il est menacé plus tard d’être pris en otage. On conçoit qu’il quitte bientôt Paris pour la proche banlieue occupée par les Prussiens, abandonnant sans regrets une Commune dont il condamne les atteintes à la liberté de la presse.
Il retournera à Paris au lendemain immédiat de la Semaine sanglante.
On connaît cette phrase mille fois citée, à propos du peuple de Paris :
« Le bain de sang qu’il vient de prendre était peut-être d’une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. Vous le verrez maintenant grandir en sagesse et en splendeur (Le Sémaphore de Marseille, 3 juin 1871). Le grand journal conservateur marseillais publie en effet alors une série de chroniques non signées, de l’observateur quelque peu plus que partisan Zola.
Pour aller y voir de plus près, il faut lire le recueil de la presque totalité de ses articles donnés au Sémaphore :
http://jeanpaulachard.com/Commune1871/EmileZOLA-LettresSurLaCommune.pdf
Zola approuve totalement la terrible répression, regrettant quelque peu qu’elle soit aussi massive : les cadavres qui jonchent les rues ne risquent-ils pas d’occasionner la peste ?
Sur Zola et la Commune, la documentation est fort importante. Voir par exemple la bibliographie donnée par Michèle Audin :
https://macommunedeparis.com/2019/01/22/emile-zola-et-la-commune/
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