J’ai grand dans un milieu communiste où les anarchistes n’étaient pas en odeur de sainteté. Mais, dans ma lointaine jeunesse, j’ai aussi eu la chance de côtoyer de vieux compagnons, qui me parlaient de leur jeunesse anarchiste en Italie et en Catalogne. Des prolétaires, manuels autodidactes, idéalistes avides de savoir et de liberté, empreints de respect pour la vraie culture humaniste, hommes d’action en un temps où elle ne s’imposait pas à tous, hélas. Plus que dans les livres j’ai pu comprendre ce (...)