Faut-il se méfier de son premier mouvement, ou ce premier mouvement est-il, quelles que soient les corrections ultérieures, l’expression de la vérité de celui qui le fait ?
Ainsi, au lendemain de l’insupportable mise en scène de Mme Obono par Valeurs actuelles, ce tweet invraisemblable (a priori) de Jean-Luc Mélenchon et qui a fait couler beaucoup d’encre :
Mais que faisaient donc Marianne et Charlie dans cet amalgame, sinon que, chacun à sa façon, ils avaient signalé les faiblesses (et c’est un euphémisme) de cette députée de La France insoumise à l’égard de celles et ceux qui substituent au combat de classes le combat de races, et qui, sous couvert de lutte contre l’islamophobie, encouragent des dérives communautaires anti-laïques que la République ne saurait supporter.
Il est vrai, et la dernière rencontre estivale de La France insoumise l’a encore montré (voir la liste des invités), il existe au sein du mouvement une vraie tolérance, et c’est un euphémisme encore, à l’égard des thèmes et des leaders « indigénistes », et d’un pourfendeur du laïque Henri Pena-Ruiz qui avait osé dire : « On a le droit d’être islamophobe », phrase citée hors de son contexte et violemment condamnée [1]
Au moment où Jean-Luc Mélenchon, par un de ces changements de cap dont il est coutumier, va se présenter en candidat 2022 rassembleur de la gauche et de l’écologisme, il semble évident que des clarifications idéologiques seraient nécessaires, en tout cas pour des électeurs lambda (j’en suis) qui, sans être adhérent à La France insoumise ont voté Mélenchon candidat du Front de Gauche en 2012, candidat d’une France insoumise dégagée du clivage droite-gauche, et qui cette fois ne donneraient pas aussi facilement carte blanche