Prisonniers du passé ?
Le passé ne veut pas s’en aller. Il revient
Sans cesse sur ses pas, reveut, reprend, retient,
Use à tout ressaisir ses ongles noirs, fait rage ;
Il gonfle son vieux flot, souffle son vieil orage,
Vomit sa vieille nuit, crie : À bas ! crie : À mort !
Pleure, tonne, tempête, éclate, hurle, mord.
L’avenir souriant lui dit : Passe, bonhomme.
J’extrais ces quelques vers sur le flux du temps [1] d’une magnifique pièce datée de 1846, complétée en exil en 1855, et publiée dans les Contemplations, réponse à un vieux marquis de ses parents qui lui reprochait son évolution politique :
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Contemplations/Écrit_en_1846_–_Écrit_en_1855